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rue de l’Église

Felix Gonzalez-Torres, Michael Jenkins

Felix Gonzalez-Torres, Michael Jenkins
Installation views

Press release originally published in French and Dutch.

[FR] DU 20 MARS JUSQU'AU 20 AVRIL 1991, XAVIER HUFKENS PRESENTE DANS LA GALERIE DES OEUVRES RECENTES DE FELIX GONZALEZ-TORRES ET MICHAEL JENKINS, DEUX JEUNES ARTISTES AMERICAINS. LE VERNISSAGE AURA LIEU LE MERCREDI 20 MARS DE 18.00 A 21.00H EN PRESENCE DES DEUX ARTISTES QUI POURRONT ETRE INTERVIEWES LE MERCREDI A PARTIR DE MIDI.

L'oeuvre personelle de Felix Gonzalez-Torres a une approche visuelle a très tranquille, les symboles qu'il emploie pour le SIDA et homosexualité ne sont pas faciles à démasquer par un non initié. Mais dès que le spectateur comprend les conotations sociales et politiques de Felix Gonzalez-Torres, l'oeuvre a un plus grand impact. Sa méthode est paisible et la force de son travail est une dualité entre les points de vue conceptuels et sociales.

Il expose dans la galerie Xavier Hufkens 14 petites peintures, un tas composé de bonbons situé dans un coin de l'espace, un peinture murale et une pile de grands papiers blancs imprimés de rectangle argenté.

Précédemment, il a montré d'autres piles de papier imprimés d'une hauteur d'environ 70cm (papiers blancs avec bord noir, papiers rouges, papiers bleus clairs ou papiers blancs avec bande centrale bleue). Ces copies appraissant infinies reflètent la censure actuelle aux Etats Unis. Les pages blanches (imprimés ou non) permettent aux spectateurs de se forger leurs propres idées. Aujourd'hui, suite a une homophobie de la société "Reagan-Bush", l'homosexuel est totalement rejeté de l'echelle sociale Américaine.

D'autre façon, ces feuilles de papier peuvent être considerées comme le nombre de jours dans une vie (la vie est interprétée faussement par la plupart des gens comme étant eternelle, sans finalité). Les piles de feuilles infinies deviennent personnification du temps qui passe, de la faiblesse humaine, de la finalité et de la mort (malgré le fait que ces piles soient considérées comme éternelles, elles sont comptées et limitées par l'artiste lors de ses commandes à l'imprimerie).

Les couleurs utilisées pour ces travaux sont le bleu clair, le blanc et le noir. Elles montrent une identité sexuelle masculine (par example le bleu étant couleur des garçonnets). Les feuilles s'offrent aux spectateurs qui peuvent les prendre (une note figure généralement à côté de cette oeuvre: "Please take One": référence aux "toutes boîtes", un des moyens les plus efficaces pour la distribution des idées politiques et sociales). Il construit toujours un modèle critique de distribution on et de renouvellement, (les piles seront toujours complétées à l'aide d'un stock) qui définit des codes sociaux de transfert, desir érotique et de perte.

Un tas de bonbons de 51kg situé dans un coin de la galerie accentue aussi cette idée de distribution et de renouvellement. Ils peuvent être consomés par les spectateurs, mais l'artiste ou directeur de la galerie peuvent réapprovisionner. Comme les tas de papier, c'est une allégorie de ses propres expériences homosexuelles. Son oeuvre, très personelle, est le reflet de sa propre expérience.

Le tableau comprenant des noms et des dates est en fait le portrait de Michael Jenkins visualisé par les titres et dates de son oeuvre. Ce travail fait partie d'une série d'oeuvres exécutées régulièrement par Felix Gonzalez-Torres au cours des dernières années (parfois sur des placards publicitaires à New York). Habituellement ce song des faits et dates d'événements de notre passé recent, comme par example l'oeuvre de 1987:

Alabama 1964 Safer Sex 1985 Disco
Donuts 1979 Cardinal O'Connor 1987
Klaus Barbie 1944 Napalm 1972 C.O.D.

Bien que ces oeuvres soient uniquement composées de mots, leur impact est entièrement visuel. La faillite de l'image comme représentation de l'histoire, de la politique ou de la conscience de notre temps, est mise en évidence. L'image étant absente, le spectateur doit lui-même signification que la pile de papier blancs. Le portrait de Michael Jenkins est en fait un example: Felix Gonzalez-Torres fera dans le même intime deviennent publiques, ils ressemblent à ceux de tout un chacun. Même doubloureux (comme la mort d'une mère), ils deviennent normaux et banals.

Michael Jenkins fait également des sculptures, dessins et des oeuvres murales; sculptures d'objets de la vie courante comme bateaux, maisons, châteaux, pianos, arbres, barrières et clôtures. Ses dessins et oeuvres murales (faites de feutre caoutchouc,cuir) n'etant pas lisses, évoquent des bas-relief.

A premier vue, les objets depeints, simples et ordinaires, semblent sortir d'un conte de fée. Le spectateur est conquis par l'impression de calme et de repos, voire de chaleur et de confort qui s'en dégage.

Ceci n'est qu'apparence, car les oeuvres apparmment simples comme celles de Felix Gonzalez-Torres, révèlent un monde plus cruel. Elles évoquent un monde de maladie, angoisse, abandon et mort dont ils song exclus. Elles évoquent spécialement la sexualitéet la culture homosexuelle.

Il construit également sa propre iconographie fait de symboles relatifs à l'isolement affectif, la maladie, l'ignorance, séparation, angoisse et abandon. Il parle des minoritiés marginales rejetées par l'idéologie dominante de la société américaine, les gens de couleur, homosexuels, prisonniers et apatrides.

L'emploi des couleurs ( blanc - jaune - rose ) est codé visuellement: le blanc rappelle l'hôpital; la jeune est la couleur universelle du danger de contagion.

Pour ses oeuvres murales, Michael Jenkins emploie des matériaux chargés de symbole sexuel comme le cuir et la caoutchouc. Tous les dessins sont basés sur une mesure standard où les objets sont collés. Ces mesures représentent "l'être normal"; les objets deviennent des symboles.

La relation entre le contenu et la forme est très étroite dans l'oeuvre de Michael Jenkins. Sa création d'une propre language visuel a des qualités associatives.

Carl Van Cammern, mars 1991

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